En 1939, un parlementaire suédois a suggéré la nomination du dictateur allemand Adolf Hitler dans une lettre adressée au comité du prix Nobel de la paix.
est un député social-démocrate suédois fraîchement élu. Il doit son élection à la mort de deux colistiers devant lui sur la liste et deux autres démissionnaires. Mais pas de quoi l’impressionner, lui, le fils de pasteur, gamin de Borrby, petite commune du sud du pays.
Antifasciste notoire, Brandt suggère ironiquement, dans une lettre adressée au comité Nobel norvégien, le 1er février 1939, d’attribuer le prix au dictateur allemandRaisonnant par l’absurde, avec beaucoup d’ironie, l’élu suédois vante notamment l’« amour ardent pour la paix » du Führer. Mais il ne sera pas compris, notamment en Suède. On l’accuse d’être fasciste.
En effet, le comité Nobel accepte toutes les propositions de nomination venant de parlementaires, ministres, anciens lauréats, professeurs de sciences humaines d’université, membres actuels et passés du comité Nobel, dans le respect de la date butoire et de clôture des candidatures du 31 janvier. Après le 1er février, une première liste d’une vingtaine de noms est formulée, puis l’Institut Nobel fournit des rapports au comité, lequel rend sa décision en octobre.