Que faire des arbres qui ont brûlé dans les incendies estivaux? La filière sylvicole a entamé une course contre-la-montre en Gironde pour sauver le bois qui peut l'être, tandis que les propriétaires sinistrés s'inquiètent pour les prix AFP
Depuis début septembre, les entreprises de travaux forestiers ont été autorisées à investir une partie des parcelles de pins ravagées durant l'été sur plus de 25.000 hectares autour de La Teste-de-Buch, près du Bassin d'Arcachon, et Landiras, au sud de Bordeaux.
Face à lui, des pins vieux de 50 ans s'élèvent sur un sol sableux noirci par les cendres, encore debout malgré le feu qui a brûlé leurs racines. Mais couper ne suffit pas: une fois scié, le bois est la proie des parasites comme les scolytes, ou des champignons qui le font bleuir - ils apparaissent déjà sur certaines souches.
C'est le mot d'ordre donné à la filière sylvicole en Nouvelle-Aquitaine, assure Stéphane Latour, directeur de l'association Fibois, qui fédère les différentes interprofessions, pour les Landes de Gascogne. Mais les propriétaires sinistrés s'inquiètent aussi pour les prix face à l'afflux de bois sur le marché - plus de 2,5 millions de mètres cubes, soit une demi-année de production de pins maritimes à l'échelle de la Nouvelle-Aquitaine.