Au procès de l’attentat de Nice, la douloureuse identification des victimes 👉 Un médecin légiste a expliqué, mercredi 14 septembre, que les prélèvements d’organes réalisés sur certaines victimes avaient été « faits sous l’autorité » de la justice.
? Le professeur Gérald Quatrehomme sait pertinemment que, ce mercredi 14 septembre, la question va lui être posée par la cour d’assises de Paris. Et l’ancien patron de l’institut médico-légal de Nice est tout aussi conscient qu’il va devoir affronter les multiples questions des avocats de familles, meurtries par ces prélèvements dont la justice, jusque-là, ne leur a jamais expliqué les raisons.
indique le professeur Quatrehomme, en détaillant les consignes données par le procureur François Molins, qui doit déposer en octobre. Après l’attentat, ce dernier avait souhaité que des autopsies soient faites dans trois cas. « Quand la cause du décès n’était pas totalement claire, quand les victimes avaient pu faire l’objet d’une prise en charge médicale, même de manière brève, et, enfin, en cas de suspicions de lésions balistiques »,Au total, 14 autopsies ont été pratiquées sur des victimes de Nice, dont onze qui, ce soir-là, avaient fait l’objet d’une prise en charge médicale juste après l’attentat.
Mais ce qui se raconte aujourd’hui dans le prétoire, c’est aussi et surtout le travail d’identification de ces 86 hommes, femmes et enfants fauchés par le poids lourd du terroriste. Un travail mené avec la hantise de ne pas répéter certains cafouillages constatés lors des . À l’époque, des victimes avaient été annoncées vivantes alors qu’elles étaient décédées. Des légistes avaient aussi présenté aux familles des corps qui n’étaient pas celui de leur proche.explique à la barre Elvire Arrighi, une commissaire qui dirigeait à Nice les unités de police judiciaire chargées de l’identification des victimes.Une tâche délicate dans le cadre d’un attentat d’une telle ampleur.
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