Le cinéaste australien Andrew Dominik consacre un film fleuve de 2 h 45 à « l’icône » Marilyn Monroe. Dans « Blonde », une libre adaptation du livre éponyme de Joyce Carol Oates, le metteur en scène dynamite les conventions du biopic et rend compte, souvent avec inspiration, des troubles psychiatriques de son héroïne et de la violence de l’usine à rêves hollywoodienne.
Blonde
jette à son tour un regard pour le moins critique sur le cinéma américain de l’âge d’or et sa « star » la plus emblématique : Marilyn Monroe.Dans ce film fiévreux qui fait parfois penser aux expérimentations d’un David Lynch dans, Andrew Dominik réduit en confettis les académismes de la biographie filmée et tente de rendre compte de la schizophrénie de son héroïne.
Tout au long de ses 2 h 45, le film navigue en eaux troubles et mélange tout dans son shaker formel. La perception paranoïaque de Marilyn shootée à l’alcool et aux médicaments que le film cherche à retranscrire à l’écran. Ses déambulations dans une « usine à rêves » toxique dont elle est dépendante. Ses amours avec des maris et amants qui tournent systématiquement à la catastrophe.
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