Les recommandations du comité éthique admettent la possibilité d’une aide active à mourir strictement encadrée, une convention citoyenne travaille sur un projet de loi. Décodage avec le docteur Bernard Paternostre, médecin en soins palliatifs au CHU de Bordeaux
Il fallait s’emparer de cette question sociétale d’une grande sensibilité. La fin de vie, l’euthanasie, la mort provoquée. Lea planché et remis sa copie ce mardi 13 septembre, avec un premier avis propre à faire bouger les lignes : le comité a jugé possible une aide active à mourir strictement encadrée, désormais en France.
Il fallait s’emparer de cette question sociétale d’une grande sensibilité. La fin de vie, l’euthanasie, la mort provoquée. Lea planché et remis sa copie ce mardi 13 septembre, avec un premier avis propre à faire bouger les lignes : le comité a jugé possible une aide active à mourir strictement encadrée, désormais en France.
Au CHU de Bordeaux, le docteur Bernard Paternostre, praticien hospitalier depuis trente ans au sein du service de soins palliatifs, membre du Conseil scientifique de la SFAP ancien président de Palliaquitaine, observe cet avis avec circonspection. « En effet, et une certaine appréhension, ose-t-il. Au quotidien, nous sommes au chevet de ces personnes en fin de vie, qui souffrent et que nous soulageons du mieux possible. De par notre expérience de soignants, nous savons combien l’évocation de la mort programmée, pour ces patients, est complexe.
Il relate, pour illustrer son propos, le cas d’une dame touchée par la maladie de Charcot : « Maladie incurable, reprend le docteur Paternostre. Je l’ai vue avant l’été en consultation, elle m’a demandé clairement d’aller en Suisse ou en Belgique. Elle souffrait terriblement et avait des problèmes avec ses enfants. Nous l’avons accompagnée pour gérer la douleur, avec du cannabis thérapeutique, des soins divers.