Dans le cadre du plan gouvernemental de sobriété énergétique, les enceintes sportives vont devoir réduire leur consommation, notamment au niveau de l’éclairage. Des discussions sont en cours
, cette bizarrerie a choqué : « Beaucoup de gens nous ont interpellés sur la question de l’éclairage lors du match contre le Racing, reconnaît Marieve Bidart, directrice de la communication de l’Aviron bayonnais. Ça peut sembler bizarre d’allumer les lumières avec le temps qu’il faisait mais ça ne dépend pas du club. Nous avons des obligations, liées notamment au diffuseur ».
Le sport professionnel est un business dont l’économie repose en grande partie sur la vente des droits télé. En France, Canal+, beIN Sports et Amazon déboursent chaque saison des dizaines de millions d’euros pour se partager les droits de diffusion du foot et du rugby. Avec les sommes en jeu, impossible de proposer un produit de qualité moyenne : « L’éclairage des stades en journée est indispensable, assure un fin connaisseur du dossier.
Un cahier des charges transmis aux clubs établit les règles à suivre lors de chaque match, quel que soit son horaire. Ainsi, pour la Ligue 1, la Ligue de football professionnel impose l’activation de l’éclairage 3 heures avant le coup d’envoi, et son extinction 1 h 30 après la fin de la partie. En Top 14, l’amplitude horaire dictée par la Ligue nationale de rugby est plus réduite : 1 h 30 avant le match et 1 heure après.
Quelles sont les pistes évoquées lors de ces échanges ? Sollicités, les ligues et les diffuseurs n’ont pas souhaité s’exprimer sur les discussions en cours mais selon nos informations, l’une des premières idées serait de réduire l’amplitude horaire pendant laquelle les projecteurs sont allumés.
Cette éventuelle « flexibilité », les clubs professionnels du Sud-Ouest que nous avons sollicités s’y disent favorables. Chez les promoteurs du sport professionnel, des ligues aux diffuseurs, on semble conscient de la nécessité de donner l’exemple : « Nous ne sommes pas en marge ou hors sol, ce serait incongru de dire que comme on fait rêver les gens, il faut nous laisser tranquilles », admet un acteur du dossier.