Certains «employés transitoires» chez Kellogg's sont payés aux tarifs du marché, dix dollars de l’heure de moins que leurs collègues «permanents» syndiqués, priés de payer leur assurance médicale et privée de la fameuse pension maison.
Au tournant de State Road, là où commence l’empire de Kellogg’s, les voitures et les pick-up trucks accélèrent dans un crissement de pneus à l’approche des deux tentes plantées par le syndicat, et leurs klaxons retentissent pendant dix bonnes secondes, avec une intensité de corne de brume de paquebot, salués en retour par le concert deenthousiastes des dix plantons massés devant les grilles.
Les grèves sont rares ici, dans ce carré industriel enchâssé dans l’océan des champs de maïs de l’ouest de la Pennsylvanie, massivement raf…