Eric Monnet, directeur d'étude à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), est le lauréat du Prix du meilleur jeune économiste 2022. Si le niveau de la dette publique ne l'inquiète pas, il évoque la nécessité « d'orienter l'épargne des ménages et des entreprises vers le financement de l'Etat en cas de défiance des investisseurs étrangers ».
Le gouvernement a décidé de remettre 45 milliards d'euros sur la table dans son bouclier tarifaire. Est-ce la bonne stratégie face à la situation inflationniste que nous connaissons ?, mais appelons les choses par leur nom, il s'agit de contrôle des prix.
Un peu à la manière de ce qui se passe au Japon, où la dette qui dépasse 200 % du PIB est détenue à près de 90 % par les Japonais eux-mêmes. Ce serait une contrepartie logique au fait que l'Etat assure l'ensemble de la société contre les chocs qui se succèdent. Au-delà, refuser les hausses d'impôts, comme l'exécutif le proclame, vous paraît-il tenable dans le contexte budgétaire actuel ?, pourquoi ne pas revenir en contrepartie sur des crédits d'impôts mal ciblés et, par exemple, recalibrer le crédit d'impôt pour la recherche, dont de multiples évaluations ont montré qu'il générait d'énormes effets d'aubaine ? L'Etat fait en sorte que les...
En effet, la France n'a pas encore pris le tournant d'intégrer la question des objectifs climatiques dans le budget de l'Etat. Il y a le budget vert qui distingue les mesures favorables à l'environnement mais cela ne garantit pas une compatibilité des dépenses publiques avec les objectifs d'émission carbone ou de pollution. Cela va pourtant être un sujet majeur demain.