En dépit d'une forte contraction du nombre de transactions au second trimestre 2023, les notaires n'observent pas de diminution de prix généralisée en Bretagne, bien au contraire.
« Je travaille sur un secteur du littoral, aux alentours d'Etables-sur-Mer, je ne constate pas de baisse de prix », assure Nicolas Bosquet, délégué à la communication au Conseil régional des notaires de la Cour d'appel de Rennes.
Le coupable est la perte du pouvoir d'achat induite par, d'une part, la hausse des coûts de la construction pour les acheteurs dans le neuf et, d'autre part, par la hausse des taux d'intérêt, ce, alors même que les Bretons continuent à bénéficier relativement au reste de la France de conditions d'emprunt plus favorables.
Autre exemple : si la tendance est toujours à la hausse dans les Côtes-d'Armor, le bassin de Lamballe a vu le prix médian des appartements anciens baisser au second trimestre de 5,9 % pour tomber à 2.080 euros du mètre carré. En revanche, le marché des maisons anciennes est resté orienté à la hausse avec un prix médian en progression de 11,7 % sur un an à 200.000 euros.
Le notaire met aussi l'accent sur l'indicateur de mesure utilisé. En cas d'une contraction forte du nombre de transactions mais concentrée sur un segment spécifique, le prix médian peut ne pas capter les évolutions du marché. « Dans mon secteur, je constate que les petits prix et les gros prix se vendent toujours. Le milieu du marché, le bien à 250.000 ou 350.