Trois morts et des dizaines de blessés, c’est le bilan des heurts qui ont opposé les partisans d'Ousmane Sonko aux forces de l'ordre en début de semaine.
: en 2021 après une première arrestation, en juin quand il a été condamné pour"corruption de la jeunesse" et ces derniers jours après son arrestation pour notamment"appel à l’insurrection" et"atteinte à la sureté de l’État". Dans la foulée, le gouvernement sénégalais a d'ailleurs annoncé, lundi 31 juillet, la dissolution de son parti, intitulé :.
Ousmane Sonko est devenu en quelques années la figure"antisystème" qui fédère les colères, même les plus radicales. Il galvanise une jeunesse qui se sent marginalisée. C’est un défenseur de la religion et des traditions, proche des milieux salafistes, qui plait aussi aux panafricanistes parce qu’il dénonce une élite corrompue vendue aux intérêts étrangers, en premier lieu français.
Elu président en 2012, réélu en 2019, Maki Sall ne se représentera pas en janvier pour un troisième mandat, mais comme une bonne partie de l'élite sénégalaise, il considère Ousmane Sonko comme un homme dangereux pour le pays, avec un projet insurrectionnel, aux antipodes de la culture et la démocratie sénégalaise.