À Madagascar, la galerie d’art contemporain « Hakanto Contemporary » propose, depuis samedi 8 juillet, sa nouvelle exposition dédiée au « lamba », tissu local considéré aujourd’hui comme un passeport…
Le « lamba » ou « tissu », en français, accompagne les habitants de la Grande Île de leur naissance à leur mort. Une pièce de textile au poids identitaire et culturel immense dans lequel on naît, que l’on porte durant toute sa vie et avec lequel on meurt puisque l’on est enterré avec lui, au tombeau.
Dans cette exposition intitulée « Lamba forever mandrakizay », les œuvres de grands maîtres disparus dialoguent avec celles de la nouvelle génération, comme ce lamba imposant, en laine blanche, de 2 mètres sur 4 qui a fait sensation, samedi soir, intitulé «Il a été conçu spécialement pour l’exposition par la jeune artiste Sandra Ramiliarisoa :...
Ce n’est pas du coton, c’est une laine de plastique, fabriquée à partir de tubes de médicaments collectés puis transformés en fils et tissés sur un métier à tisser.
Un parti pris assumé par le commissaire Joël Andrianomearisoa, qui espère ainsi pousser le visiteur à la réflexion : « J’invite des artistes contemporains, assez jeunes, à tordre ce rapport identitaire pour ramener ce lamba, très malgache, vers ce qu’on pourrait l’international. Donc, du côté identitaire identifié vers le non identifié, l’universel. C’est la mémoire qui est importante.