Les funérailles de la reine passées, les médias britanniques font le bilan. Émotion pour les uns, retenue pour les autres, retour sur une couverture hors du commun.
Une fois l'annonce passée, il fallait tenir le rythme pendant douze jours. « C'est un marathon, et non un sprint », glissait-on dans les newsrooms. Channel 4 décide de conserver la majeure partie de son programme, dont son émission phare de télé-réalité, pour « apporter un précieux sentiment de continuité », tandis que ITV et la BBC chamboulent le leur.
Mais comment rester impartial ? « Je pense que dans certaines occasions, comme celle-ci, le sentiment national l'emporte, précise le professeur Harb. C'est la notion d'“objectivité contextuelle” que je défends, qui consiste à dire que, selon les circonstances, il faut prendre en compte la sensibilité du public dans la façon dont un événement est couvert.
Maintenant, la page est tournée. Les funérailles ont été regardées par 29 millions de téléspectateurs – moins cependant que la finale de l'Euro entre l'Angleterre et l'Italie, l'année dernière. Sans publicité, les chaînes n'ont pas pu faire de recettes.