Comme en témoignent les grèves en Grande-Bretagne et en Allemagne, la France n’a pas le monopole de la mobilisation sociale. Pourtant, la contestation semble plus frontale chez nous, visant plus directement l’État et ses dirigeants. Une différence qui tient notamment à l’équilibre entre démocratie sociale et démocratie politique.
– certes prévus par les institutions mais qui a abouti à ne jamais faire voter la loi par l’Assemblée – bouscule à la fois la légitimité procédurale, issue de l’élection , et la légitimité sociale des corps intermédiaires.
« Lorsque le mécontentement social existe, il se manifeste sous la forme de manifestations assez pacifistes. C’est particulièrement le cas lors des conflits tarifaires, pour les grèves organisées par les syndicats, et qui ne peuvent intervenir que dans ce cadre. Le droit de grève en Allemagne est très réglementé.
Il ne s’agit pas de réformes politiques ou sociales, mais de grèves d’avertissements dans l’attente que les employeurs fassent des propositions, en vue de négociations qui normalement vont aboutir. Les syndicats connaissent bien leurs responsabilités, et les deux parties savent qu’elles doivent se mettre d’accord.
La violence verbale dans les réseaux sociaux a toutefois fortement augmenté, notamment vis-à-vis des élus. On observe aussi la radicalisation d’individus, notamment à l’extrême droite, et qui parfois passent à l’acte. Quant aux 1er-Mai, ils sont violents, avec beaucoup de casse, mais c’est plutôt un jeu du chat et de la souris entre les représentants de l’extrême gauche et la police.
D’une manière générale, en Allemagne, une majorité de la population accepte les réformes mises en œuvre car la prise de décision y est très différente de ce qui se passe en France. Il s’agit normalement d’un compromis trouvé soit au sein du gouvernement fédéral soit en concertation avec les ministres-présidents des Länder. Ils ont notamment joué un rôle important pendant la crise du Covid.
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